La militante anti-raciste Rokhaya Diallo visée par un appel au viol sur Twitter
Visée par un appel au viol sur Twitter, la militante anti-raciste Rokhaya Diallo compte porter plainte.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Rokhaya Diallo, fondatrice de l’association Les indivisibles, a été visée par un appel au viol sur Twitter.
L’auteure de « Racisme, mode d’emploi », régulièrement la cible de d’injures racistes, entend cette fois porter plainte. « Il y a un appel au crime. […] Je ne veux pas laisser croire à certains qu’ils peuvent tout se permettre sous prétexte qu’ils sont derrière un clavier », explique-t-elle au site RTBF.
Ça devient grave RT “@flnm93: @iVerger @RokhayaDiallo il faut violer cette conne de rokaya comme ça fini le racisme…”
— Rokhaya Diallo (@RokhayaDiallo) June 14, 2013
Le compte de l’auteur du Tweet a été suspendu.
Le 12 juin, le réseau social était débouté par la cour d’appel de Paris, qui confirmait son obligation de communiquer les informations des auteurs de tweets racistes et antisémites. La diffusion, en octobre, de hashtags (ou «mot-dièses») comme #unbonjuif et #unjuifmort avait poussé l’Union des étudiants juifs de France, SOS racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme et l’association « J’accuse » à poursuivre Twitter en justice.
Mesures d’urgence qui n’empêchent pas la prolifération d’appels à la haine sur Internet. Les discours racistes et xénophobes sont « totalement décomplexés sur la Toile », estime Rokhaya Diallo pour RTBF, et illustrent un climat général extrêmement tendu en France.
Et ailleurs… La semaine dernière, un appel similaire avait été lancé en Italie, à l’encontre de la ministre italo-congolaise de l’Immigration, Cécile Kyenge. L’élue locale du parti d’extrême-droite la Ligue du Nord Dolorès Valangro, à l’origine de cet appel a, depuis, été exclue de son parti.