Un mois d’alternatives

Philippe Chibani-Jacquot  • 9 octobre 2008 abonné·es

Alors que la crise financière nous rappelle que l’économie réelle n’est pas celle de Wall Street mais qu’elle n’en est que trop dépendante, le Mois de l’économie sociale et solidaire (ESS) arrive à point nommé pour valoriser auprès du grand public l’existence d’alternatives économiques à un libéralisme débridé et ravageur. Pour la première fois, cette initiative prendra une dimension nationale avec plus de 300 manifestations dans 20 régions tout au long du mois de novembre. « L’objectif est de montrer ce que fait l’économie sociale et solidaire sur les territoires afin de rendre compte concrètement de la réalité de son engagement » , résume Yannick Barbançon, président du Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale, organisateur du Mois.

Rien à redire, si ce n’est qu’une page du site officiel, intitulée « L’économie sociale et solidaire au quotidien » , présentait aux internautes, il y a encore quelques jours, quelques « fleurons », tels Super U, Krys et le groupe Banque populaire, pour démontrer que l’économie sociale fait partie du quotidien des Français, y compris dans des secteurs très concurrentiels. Or, ces banques coopératives et ces coopératives de commerçants n’ont du statut de l’économie sociale que le nom. « Par principe, toute coopérative ou mutuelle fait partie de l’économie sociale et solidaire. Cela étant, on voit bien que certains s’éloignent des principes qui sont les siens» , concède Yannick Barbançon. Quoi de commun en effet entre le Crédit coopératif ou le réseau de magasins Biocoop et le Crédit agricole, pris dans la tourmente des subprimes, ou la chaîne de magasins Super U ? Depuis, la page a été vidée de ce contenu, sans doute très peu vendeur.

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