Parlons un peu de la CNT

Sébastien Fontenelle  • 21 mai 2009 abonné·es

Wenceslas, fidèle « abonné depuis 2007 », nous écrit pour déplorer : «  Votre journal ne fait jamais mention de la Confédération nationale du travail (CNT), qui, pourtant, est toujours dans la rue lors de toutes les manifestations nationales, et demeure présente dans les luttes des salariés du service public comme de ceux du secteur privé. Ce syndicat est implanté partout en France et est très investi dans le syndicalisme international, dans la lutte actuelle des Roms (d’ailleurs, merci d’avoir largement ouvert vos colonnes à cette lutte), des sans-papiers, des sans-titre en général… Seulement, il n’est pas considéré comme une organisation représentative par les patrons et l’État parce que la CNT ne se présente pas aux élections professionnelles, par choix (sauf quelques exceptions). Il ne s’agit pas de faire de la publicité pour ce syndicat […] mais d’écouter ce qu’il a à dire et à proposer, pour un autre futur. »
*
Il est bien, ce Wenceslas. Et chanceux, avec ça : justement, c’est dans quinze jours, les 5, 6 et 7 juin, que se tient à Montreuil, Seine-Saint-Denis [^2]
, la fête (annuelle) du *Combat syndicaliste
, qui est justement le mensuel de la CNT.
Tu reconnaîtras, Wenceslas, que la vie est quand même sacrément bien foutue.
Au programme : du débat comme s’il en pleuvait (sur les libertés publiques, par exemple, le 6 juin à 17 heures, avec Laurent Bonelli, Mathieu Rigouste et Maurice Rajsfus) ; du cinéma de combat ( Chomsky et Cie de Daniel Mermet et Olivier Azam, le 7 juin à 13 heures, en présence des réalisateurs) ; et aussi de la musique, avec notamment Fred Alpi (légendaire chanteur libéral que le monde entier nous envie, Alabama compris) en formation rockabilly (le 6, à 20 heures), ou les rappeurs ch’tis du Ministère des affaires populaires (dont le nouvel album, je le dis en passant, est une considérable tuerie) le 7, à 19 h 30.

Bref : ces trois jours seront l’occasion ou jamais de découvrir la CNT, qui est petite mais costaude. (Et de faire plaisir à Wenceslas.)
Naturellement : ce n’est pas non plus une obligation. Naturellement : chacun(e) reste libre de s’en tenir aux joyeuses fêtes de la CFDT – où se fomentent les journées bimestrielles de mobilisation qui font, dit-on, trembler (de rire) François Fillon. Mais faudra pas que tu viennes te plaindre si t’en reviens avec une jaunisse.

[^2]: À La Parole errante 9, rue François-Debergue, métro Croix-de-Chavaux.

Publié dans
De bonne humeur

Sébastien Fontenelle est un garçon plein d’entrain, adepte de la nuance et du compromis. Enfin ça, c’est les jours pairs.

Temps de lecture : 2 minutes