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Politis  • 25 juin 2009
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Aveux tardifs

À force de s’entendre dire, dans leur quotidien et ailleurs, que le traité de Lisbonne n’attendait plus qu’un « oui » des Irlandais, les lecteurs du Figaro (18 juin) auront sûrement été surpris d’apprendre que «  la ratification reste suspendue à la signature des présidents tchèque et polonais, [et] au feu vert de la cour constitutionnelle allemande », ce qui est rigoureusement exact. Le même article du correspondant à Bruxelles du quotidien de Serge Dassault leur aura aussi appris que « les 250 pages du traité européen offrent une version dépouillée de la Constitution que les Français puis les Néerlandais ont rejetée par référendum en 2005 » . Après les élections européennes, ces choses-là peuvent s’écrire.

Parisot n’échappe pas aux prud’hommes

« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » , avait naguère déclaré Laurence Parisot pour dénoncer un droit du travail trop contraignant en matière de licenciement. Cette maxime n’a pas rencontré un franc succès dans les instances dirigeantes du Medef puisque la patronne des patrons s’est retrouvée traînée devant les prud’hommes, lundi, par un ancien dirigeant du Medef. Ce dernier réclame modestement près de 1,1 million d’indemnités, dont 690 000 euros en préjudice d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse » . On comprend mieux l’insistance de Parisot à réclamer un assouplissement des procédures de licenciement et de petits arrangements à l’amiable…

Chantage politique

L’usine de composants électroniques Altis Semiconductor à Corbeil-Essonnes est menacée de fermeture. 400 suppressions d’emploi sont déjà prévues, ce qui motive une grève illimitée des employés ; mais, à terme, ce sont 1 500 salariés qui pourraient se retrouver sans emploi si aucun repreneur ne se manifeste. Or, selon la CFDT et la CFTC, le maire déchu Serge Dassault aurait affirmé à plusieurs reprises que le mystérieux repreneur évoqué depuis plusieurs semaines, dont il est proche, se retirerait si le candidat qu’il soutiendra n’est pas élu. C’est pourtant l’achat de voix qui a valu à l’avionneur l’annulation de son élection et une condamnation à un an d’inéligibilité…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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