Les plus gros bobards de Nicolas Sarkozy

Finance, pouvoir d’achat, médias, écologie : voici un un échantillon des contrevérités proférées par le Président. Plus que tout autre, Nicolas Sarkozy aura contribué à décrédibiliser la parole politique. Mais il arrive au chef de l’État de tenir parole : quand il s’agit de promesses faites aux riches.

Christophe Kantcheff  • 22 octobre 2009 abonné·es
Les plus gros bobards de Nicolas Sarkozy

Quoi de plus classique, quand un président se situe à mi-mandat, que de faire le bilan des promesses de campagne honorées et de celles non encore tenues, dont on subodore qu’elles ne le seront jamais ? Pourtant, avec Nicolas Sarkozy, l’exercice ne semble pas de même nature que pour les présidences précédentes. Question de mesure, de personnalité et de morale. La mesure : on a assisté depuis 2007 à une offensive antisociale d’une violence inédite. La personnalité : le bling-bling, la vulgarité incarnée, du jamais vu à ce poste sous la Ve République. La morale : une baudruche, invoquée par ceux-là mêmes qui baignent dans le cynisme décomplexé, dont l’affaire Jean Sarkozy est une nouvelle marque.

Alors voilà. Quand vient le temps d’examiner ce qu’il en est des promesses de Nicolas Sarkozy, un seul mot semble à la hauteur de la réalité : « bobards ». La rédaction de Politis en a réuni ici quelques-uns, parmi les plus gros. Ils recouvrent tous les domaines : politique, économie, écologie, société, culture… L’hyperprésident est hypermenteur. À eux tous, ces bobards forment une politique destructrice pour beaucoup, profitable à quelques-uns. C’est le plus inquiétant. Mais autre chose se joue au plan des représentations : l’entreprise de sape de la parole politique n’a jamais été aussi performante. De plans com’ relayés par des médias qui chantent les nouvelles parures culturelles du chef de l’État en « storytellings » absurdes où Nicolas Sarkozy apparaît maître de ses nerfs, c’est la crédibilité de ceux qui nous gouvernent qui est toujours plus entamée, et le divorce entre les élites et le peuple qui se creuse. Avec les conséquences qui en découlent. La plus grave n’est pas l’éclat de rire que provoque la lecture de cette déclaration du Président, lors d’une conférence de presse en janvier 2008 : « L’authenticité se lit sur mon visage […], personne ne m’a pris le doigt dans le pot de confiture du mensonge ».

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