Berlusconi attire les femmes… dans la rue

Olivier Doubre  • 3 mars 2011 abonné·es

C’est sans doute la plus grosse mobilisation de femmes dans l’histoire italienne. Elle n’a pas eu lieu dans les années 1970 mais le 13 février dernier. Dans plus de deux cents villes de la péninsule et dans une trentaine à travers le monde. Désirant montrer leur refus du « bunga-bunga », terme désignant désormais les frasques (tarifées) de Silvio Berlusconi avec de (très) jeunes escort-girls, près d’un million et demi de femmes, de gauche mais aussi pour certaines de droite, catholiques ou non, ont défilé sans drapeaux ni symboles de parti pour défendre leur dignité, sans cesse bafouée par l’attitude du Premier ministre. Organisée via Internet et les réseaux sociaux, cette immense mobilisation anti-Berlusconi, dont le slogan « ne puttana ne mamma » (ni pute, ni maman) résume bien l’esprit, visait également la classe politique transalpine, très masculine et souvent macho.

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