Hélène Surgère

Politis  • 31 mars 2011
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Avec ses yeux malicieux,
sa voix légère
et mélodieuse, et un talent de comédienne jamais ostentatoire, Hélène Surgère a enchanté pendant un demi-siècle les plateaux de cinéma et les scènes de théâtre. Elle vient de disparaître, le 27 mars, à l’âge de 81 ans, alors que, toujours tournée vers l’avenir, elle avait intégré la Comédie-Française l’an dernier, pour y jouer notamment la nourrice, Anfissa, dans les  Trois Sœurs de Tchekhov, mis en scène par Alain Françon. Sa carrière théâtrale montre qu’elle savait choisir ses metteurs en scène : Jean-Luc Lagarce (dans une pièce de celui-ci, Music-Hall), Jean-Claude Berutti, Bruno Boëglin, Hans Peter Cloos…
Ses débuts au cinéma ont inauguré une fidèle collaboration avec Paul Vecchiali, qui l’a fait jouer dans sept
de ses films, dont Femmes femmes (1974) et Corps à cœur (1978). En 1976,
elle joue Mme Vaccari dans Salò ou les 120 journées de Sodome , de Pasolini.
Elle a marqué de sa présence nombre
de films singuliers, comme les Belles Manières (1979), de Jean-Claude Guiguet, Dieu vomit les tièdes (1991),
de Robert Guédiguian, Ma Vraie Vie
à Rouen
(2002), d’Olivier Ducastel
et Jacques Martineau, ou Ce jour-là (2003), de Raoul Ruiz.

Culture
Temps de lecture : 1 minute
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