Sacre et massacres de l’empereur
Emmanuel Blanchard revient sur le couronnement
de Bokassa, événement grotesque favorisé
par l’Élysée.
dans l’hebdo N° 1145 Acheter ce numéro

Plus que des paillettes. Bicorne, épaulettes, sceptre serti de diamants, cape d’hermine piquée d’abeilles en or. Une couronne surmontée d’un globe de lapis-lazuli où figure la ville de Bangui. Un trône culminant à trois mètres avec quatre mètres d’envergure. Une valse composée pour l’occasion. Chevaux, carrosses, costumes d’apparat. « De la génération de dictateurs , prévient d’emblée le réalisateur, Emmanuel Blanchard, aucun n’avait poussé la mégalomanie à ce point. »
Ce 4 décembre 1977 est en effet une parodie du sacre napoléonien (2 décembre 1804), ridicule, scandaleuse, cautionnée et partiellement financée par la France. Du grotesque couvrant une sombre tragédie. Et le réalisateur de revenir au 1er janvier