Vote des étrangers : un référendum ?
François Hollande a renoncé à lancer un référendum sur le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Pour Christophe Castaner, une telle consultation serait risquée : mieux vaut faire évoluer le Parlement par la négociation. Selon Danielle Simonnet, c’est au contraire indispensable, car l’unicité du peuple est en jeu.
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Si l’idée d’un référendum est séduisante, je pense qu’il faut l’évaluer à l’aune de la situation politique et du risque qu’il induit. La situation politique actuelle, d’abord : on sait que, au cours de la dernière campagne présidentielle, la droite a choisi d’hystériser le sujet. Pas seulement l’extrême droite (il suffit d’aller sur les sites de cette mouvance pour voir qu’ils appellent à un référendum sur la question), mais également l’UMP. C’est d’ailleurs une secrétaire nationale de ce parti qui fut la première à demander un référendum en ce sens en septembre dernier !
On voit que, sur ce sujet, la droite est totalement opportuniste, comme le montre le virage de Nicolas Sarkozy en la matière au cours des dernières années. Si l’on regarde les études d’opinion sur la question, on fait en effet le constat suivant : alors que, en 2010, environ 55 % des Français étaient favorables au droit de vote des immigrés aux élections locales, aujourd’hui, plus de 62 % des sondés se disent opposés à cette réforme. Voilà quelle est la situation.
Quant au risque politique, il ne faut pas penser que François Hollande en a peur ; je pense même que, en cas de rejet de la réforme par les électeurs lors d’un tel référendum, il pourrait rassembler toute la gauche. Le risque est pour la société elle-même, avec la possibilité de diviser les Français. La droite, on le sait,
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