Des cours en anglais à l’université ?
Un enseignement en anglais est prévu dans la loi sur les universités. Pour Jean-Yves Le Déaut, ce serait un gage d’attractivité pour l’enseignement supérieur français. Selon Pouria Amirshahi, cela met en danger la francophonie et l’exception culturelle défendue par la France.
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Je suis favorable à la proposition, inscrite dans la loi actuellement en débat devant le Parlement, de faire certains enseignements dans une langue étrangère à l’université. Cela ne veut pas dire que tous ces cours seront en anglais, même s’il ne faut pas se cacher que cette langue étrangère sera souvent l’anglais.
La première raison est qu’il s’agit de faire cesser une hypocrisie : aujourd’hui, dans les grandes écoles et certaines universités françaises, on contourne la loi Toubon ! Celle-ci avait certes admis déjà quelques exceptions (quand l’objet de l’enseignement est une langue étrangère ou quand les enseignants sont étrangers), mais avait posé haut et fort le principe que, dans l’enseignement supérieur français, pour les diplômes et les thèses, la langue employée est le français.
Ne pas faire évoluer la situation avec une nouvelle loi, c’est donc admettre que la loi n’est pas respectée dans ce pays. Aussi propose-t-on deux exceptions complémentaires : seraient désormais acceptées une dérogation en cas de convention internationale entre une université française et un partenaire étranger, et une dérogation sur la langue d’enseignement lorsqu’il y a des financements européens (comme les programmes Erasmus par exemple). Il ne s’agit donc en aucun cas d’une généralisation des cours en langue étrangère.
Ensuite, nous avons mis deux garde-fous. Le premier dit que l’on ne peut pas enseigner totalement en langue étrangère (alors que, dans certaines écoles, des formations sont entièrement en
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