La confession et l’ordonnance

Un entretien à Paris Match qui annonce un recours aux ordonnances.
Politis  • 16 mai 2013
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À l’occasion du premier anniversaire de son élection, François Hollande s’est confié à Paris Match (7 mai). De cet entretien, la plupart de nos confrères ont retenu essentiellement une phrase sur « le remaniement [qui] viendra en son temps ». Le marquis de La Palice n’aurait pas mieux dit. Bien plus troublante est cette « grande leçon » que le chef de l’État tire de « la première année de [son] quinquennat » : « Le temps des processus législatifs et réglementaires n’est plus adapté au temps de la vie des Français et aux exigences des entreprises. Il faut aller plus vite. » Comme l’écrit la collègue de Valérie Trierweiler, il s’agit d’une « confession fondamentale ». Elle annonce en effet un recours aux ordonnances. Hasard ? Dans l’Express (6 mai), Alain Minc somme le Président d’« affronter sa gauche » et lui suggère pour cela de « présenter une loi d’habilitation d’ordonnances et [de] la faire passer sous menace du 49-3 ». Une ordonnance dont François Hollande devrait se méfier. Le sort n’a guère souri jusqu’ici aux présidents qui ont suivi les avis du conseiller des Princes.

Les échos
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