Un chef et puis c’est tout

Un économiste de la tendance nostalgique.
Politis  • 30 mai 2013
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Guillaume Bigot, auteur de la Trahison des chefs (Fayard), est un économiste de la tendance nostalgique. S’il pointe les dérives d’un « libéralisme fou [qui] prétend substituer à l’intérêt général de l’entreprise l’intérêt particulier des actionnaires », c’est pour regretter que sa génération, « celle née dans les années 1970, ne croit plus aux chefs ». Car, contrairement aux managers, explique-t-il dans un entretien à l’Usine nouvelle (26 mai), un chef, un vrai, « défend la collectivité et son bien commun ». « Un chef, poursuit-il, a en quelque sorte un “permis de tuer”, qu’il soit réel (comme dans l’armée ou la police) ou symbolique. […] Dit autrement, le chef peut décider de retirer des membres de la communauté dans l’intérêt de celle-ci. » La démocratie sociale, Bigot ne connaît pas.

Les échos
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