La sieste au travail : un rêve ?
Des horaires adaptés à notre rythme de vie ? Économistes, écolos et chronobiologistes le réclament. Même les patrons s’y mettent.
dans l’hebdo N° 1313-1315 Acheter ce numéro

À Politis, sur la mezzanine qui coiffe l’ open space du deuxième étage, repose un matelas violet. Un peu poussiéreux, un peu mou, mais semble-t-il confortable, il n’attend qu’une chose : qu’on veuille bien s’allonger. En vain. Non que la perspective d’un petit roupillon post-sandwich du midi rebute les journalistes. Mais – peur du ronflement malencontreux ? Ou de passer pour le planqué de la boîte ? – même dans un journal de gauche, où le patron fait à longueur d’éditos les louanges du partage et de la réduction du temps de travail, dormir au boulot demeure tabou.
C’est que la sieste est symbole d’oisiveté. Et dans ce monde où prendre son temps revient à perdre de l’argent, elle porte en elle une forte charge subversive. Dernièrement, l’Espagne a créé une curieuse Commission nationale pour la rationalisation des horaires de travail. Objectif : convertir au 9 h-17 h, journée de travail type en Europe du Nord, les Espagnols, dont les horaires atypiques – déjeuner à
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