L’assaut permanent du Medef

Depuis vingt ans, le patronat cherche à mettre en cause le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle, une « anomalie » et un verrou au projet de flexibilisation généralisée du marché du travail.

Thierry Brun  • 24 juillet 2014 abonné·es
L’assaut permanent du Medef
© Photo : THOMAS COEX / AFP

L’hiver 1999 est une étape historique pour le grand patronat, dont le syndicat, l’ex-Conseil national du patronat français (CNPF), est engagé dans un bras de fer avec Lionel Jospin, Premier ministre d’un gouvernement de gauche plurielle. La ministre de l’Emploi, Martine Aubry, est la cible de l’organisation patronale depuis que la réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires, mesure emblématique de la gauche, est mise en œuvre. La RTT est honnie par la nouvelle équipe dirigeante, qui change, cette année-là, le nom de la puissante organisation. Au CNPF succède le Mouvement des entreprises de France (Medef). Le baron Ernest-Antoine Seillière prend les commandes du navire patronal, avec son numéro deux, Denis Kessler, dirigeant de la branche assurances, conseillé par le philosophe François Ewald, ancien assistant de Michel Foucault. D’emblée, le

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