Pas de place pour les caravanes

Les communes des Hauts-de-Seine n’ont pas de place pour les gens du voyage.
Politis  • 3 juillet 2014
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Expulser, oui ; installer, non. Les communes des Hauts-de-Seine n’ont pas de place pour les gens du voyage. Le département, qui doit ouvrir 300 places de caravanes depuis 2003, remplit à peine 9 % de son quota avec 26 emplacements, situés sur une seule aire d’accueil, à Colombes. Trente-quatre communes se sont donc tranquillement installées dans l’illégalité depuis dix ans, sans trop de soucis puisqu’elles ne sont soumises à aucune pénalité. Selon la loi, c’est la préfecture qui doit imposer ces emplacements aux villes réfractaires. Mais celle-ci a, semble-t-il, d’autres priorités. Les maires s’arrangent avec leur bonne conscience – ainsi Éric Berdoati, maire UMP de Saint-Cloud, qui se félicite dans le Parisien d’accueillir une fête foraine à la fin de l’été, « donc des gens du voyage » – et le département vote un nouvel objectif de 300 places, qui n’aura probablement pas plus avancé dans dix ans.

Les échos
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