L’Arabe du futur, étonnant et drôle

Léa Delin  • 26 mars 2015 abonné·es

Ce roman graphique relate la jeunesse de l’auteur au Moyen-Orient, de 1978 à 1984. Deux autres tomes seront publiés prochainement. Né d’une mère bretonne et d’un père syrien, Riad Sattouf grandit à Tripoli, en Libye. Son père, passionné de politique, vient d’être nommé professeur et il élève son fils selon les lois de Mouammar Kadhafi, le dictateur arabe de l’époque. Celui-ci représentant alors la puissance et la modernité arabes. En 1984, afin de rejoindre des parents du père de Riad, la famille déménage près de Homs, dans la Syrie d’un autre dictateur, Hafez Al-Assad, le père de Bachar… Le souhait du père de Riad, c’est que son fils aille à l’école syrienne et qu’il devienne un Arabe éduqué et intelligent, un Arabe du futur.

Le livre possède un code couleur bien particulier : il est composé de trois couleurs majeures. Le bleu évoque les périodes en France, l’orange la Libye et le rose la Syrie. J’ai beaucoup aimé le livre, surtout les dessins et l’apparence des personnages. Je n’ai pas toujours bien saisi les passages sur la politique, mais les traits d’humour étaient agréables. Plusieurs passages m’ont étonnée. Sous Kadhafi, si vous quittiez votre maison et si quelqu’un désirait y habiter, il pouvait s’y installer pendant votre absence ! Une vision du communisme poussée à l’extrême qui paraît ridicule.

En Syrie, Riad Sattouf sera malmené car il est blond, notamment par ses cousins, c’est également étonnant. Le fait que les parents de l’auteur soient un couple mixte (père syrien et mère française) donne des moments assez surprenants, surtout à cause de la barrière de la langue. Enfin, un truc super drôle, Dieu apparaît au petit Riad sous les traits de Georges Brassens car sa mère lui avait dit que Brassens était un dieu en France !

Léa Delin , élève de 3e

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Temps de lecture : 2 minutes