Universités: Victoire à Paris 8, grève à Paris-Est

Ingrid Merckx  • 3 avril 2015 abonné·es
Universités: Victoire à Paris 8, grève à Paris-Est
© Photo: Manifestation appelée par les syndicats et le collectif Sciences en marche, à Paris, le 11 Décembre2014. CITIZENSIDE / Jallal SEDDIKI

11 semaines . Il aura fallu tenir 11 semaines de grève pour que les bas salaires de l’Université de Paris 8 obtiennent gain de cause.

Le 3 avril, le Collectif des bas salaires a décidé de suspendre le mouvement.

*«Si le conflit a duré au-delà de la seconde proposition de la présidence, à savoir le rehaussement à hauteur de 70 euros bruts pour l’ensemble des catégories C titulaires, c’est parce que cette proposition a été jugée insuffisante et n’incluait pas les contractuels « sur fonctions non pérennes ». Elle a été rejetée massivement par l’ensemble des personnels présents à l’assemblée générale qui s’est tenue le 5 février. (…)

A l’issue du conflit qui a opposé le collectif des bas salaires à la direction, les négociations ont permis d’acter une augmentation de 70 euros bruts minimum pour l’ensemble des personnels titulaires et contractuels sur fonctions pérennes.»*

Les retenues sur salaire qui ont été décidées par la présidence pour le mois de février créent un précédent dans cette université.

Pour le collectif, ce mouvement a permis de «lever un tabou en questionnant la gestion des enveloppes indemnitaires sous l’angle d’une répartition plus transparente et égalitaire» Il appelle la communauté universitaire «à la plus grande vigilance quant aux restructurations/démantèlement progressifs des services (notamment le service des diplômes, mise en place du nouveau logiciel d’inscription e-candidats, réversion des maquettes etc…) qui impactent nos conditions de travail ainsi que celles des étudiants» .

Ce même 3 avril, les personnels et étudiant-es de l’Université Paris-Est
Marne-la-Vallée (UPEM) appellent à rejoindre la grève du jeudi 9 avril contre l’austérité dans les services publics et la loi Macron.
Ils annoncent qu’ils refusent la fusion avec l’Université de Créteil (UPEC), des suppressions d’heures, des mutualisations de parcours et
du gel des postes. Ils dénoncent le caractère non-démocratique de la COMUE (communauté d’universités et établissements) Paris-Est et exigent la «résorption complète» de leur sous-dotation.