Orange et le boycott des colonies israéliennes
dans l’hebdo N° 1357 Acheter ce numéro
En déclarant le 3 juin, au Caire, que son groupe « envisageait de se retirer d’Israël » , le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a répondu indirectement à un collectif d’organisations comprenant notamment la Ligue des droits de l’homme, France-Palestine, la CGT et Solidaires, qui l’avait interpellé six jours plus tôt. Le porte-parole de ce collectif demandait à l’opérateur télécom de rompre son partenariat avec Partner Communications, une société israélienne qui équipe les colonies et l’armée. Hanté par le souvenir du boycott contre l’apartheid sud-africain, Benyamin Netanyahou a aussitôt exigé du gouvernement français qu’il « dénonce publiquement les déclarations méprisables […] d’une entreprise sous contrôle partiel de l’État français ».
Sommation entendue, puisque Laurent Fabius s’est empressé de réaffirmer « la ferme opposition » de la France au boycott d’Israël, tout en soulignant que la France et l’Union européenne ont une position « constante et connue de tous sur la colonisation » . Bref, nous sommes contre la colonisation, mais condamnés à l’accepter…
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