Le Ceta cache bien son jeu
Alors que l’accord de libre-échange doit être adopté avant la fin du mois, une opposition massive est en train de se lever contre un traité bien moins inoffensif que ce qu’affirment ses défenseurs.
dans l’hebdo N° 1423 Acheter ce numéro

Dans la famille des accords de libre-échange, nous commençons à connaître le Tafta, qui doit lier l’Union européenne et les États-Unis. Encore en gestation, ce traité effraie jusque dans les rangs des gouvernements français et allemand, et réunit contre lui Donald Trump et Hillary Clinton. Son petit-cousin canadien est moins connu. Le « Ceta », c’est son nom, affiche des atours rassurants, si l’on en croit ses promoteurs. Mais le poupon inoffensif s’avérera vite tyrannique, prédisent ceux qui l’ont étudié de près.
Après six ans de négociations secrètes, le Ceta doit sceller l’alliance du Canada avec l’Union européenne dans un écrin de « concurrence libre et non faussée ». Dans le contrat de mariage, le Vieux Continent offre une petite partie de son marché agricole, tandis que le Canada libère l’accès de son sous-sol aux mille et une richesses (les sables bitumineux d’Alberta recèleraient la troisième réserve de pétrole au monde), en promettant une ouverture sans entraves aux investisseurs venus d’Europe.
Selon ses défenseurs, parmi lesquels le gouvernement français, le Ceta