« L’Île aux chiens », de Wes Anderson : Solidarités canines

Dans L’Île aux chiens, Wes Anderson figure un Japon postcapitaliste où des chiens et des enfants luttent contre l’inhumanité d’un pouvoir autoritaire. Un film à la fois drôle et splendide.

Christophe Kantcheff  • 11 avril 2018 abonné·es
« L’Île aux chiens », de Wes Anderson : Solidarités canines
© photo : Fox Presse
https://youtu.be/J5dhr6SslLY

Combien d’histoires de chiens et d’humains n’a-t-on pas racontées au cinéma ? Wes Anderson, le réalisateur de La Vie aquatique (2004) et de The Grand Budapest Hotel (2014), s’y colle, et cela donne un film hors du commun, à la fois réjouissant, splendide plastiquement et aux résonances politiques innombrables. Un film réalisé en stop motion avec des marionnettes étonnamment expressives, mais dont l’excellence technique ne bluffe pas au point de réduire L’Île aux chiens à une performance d’animation – ce qu’il est aussi.

Enfin, même si Wes Anderson met en scène des chiens pensants et parlants (avec les voix d’acteurs formidables : Bryan Cranston, Bill Murray, Jeff Goldblum, Harvey Keitel, Yoko Ono…), il a le bon goût de ne tomber dans aucune des sensibleries habituelles à ce genre d’histoires. Ce qui est cohérent avec une information de nature anthropologique – si l’on ose dire – qui apparaît au tout début de l’introduction posant la situation : avant d’être domestiqués et réduits à l’état de « bons toutous », les chiens étaient un peuple sauvagement indépendant. C’est comme si le film, pendant toute sa durée, se souvenait de cette

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Cinéma
Temps de lecture : 4 minutes