Le Parti de gauche quitte le Parti de la gauche européenne

Réunis en congrès ce week-end, le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon ne veut plus appartenir au même parti européen qu’Alexis Tsipras, devenu le représentant de la ligne austéritaire en Grèce.

Michel Soudais  • 2 juillet 2018 abonné·es
Le Parti de gauche quitte le Parti de la gauche européenne
© Photo: Vote lors du congrès du Parti de gauche à Villejuif, le 30 juin (Michel Soudais)

Au dernier jour de leur congrès, les délégués du Parti de gauche (PG) ont acté leur sortie du Parti de la gauche européenne (PGE) dans une déclaration approuvée dimanche par 208 voix contre 2 et 3 abstentions. Moins connu que le Parti populaire européen (PPE) ou le Parti socialiste européen (PSE), le PGE (ou European Left) est, au même titre qu’eux, un parti politique européen. Créé en 2003, il regroupe une trentaine de partis communistes, « rouge-vert », socialistes ou démocratiques de gauche, de 17 États membres de l’Union européenne et 4 pays hors de celle-ci. Le PG, apparu fin 2008, avait rejoint formellement le PGE en décembre 2010 à son troisième congrès, date à laquelle le communiste Pierre Laurent en avait pris la présidence.

À lire > Les gauches antilibérales se fédèrent

À l’issue du congrès suivant, fin 2013, le PG avait temporairement suspendu sa participation au PGE pour protester contre la reconduction à la tête de ce parti européen de Pierre Laurent, alors que ce dernier faisait campagne « derrière le PS » aux municipales à Paris. Avant de le réintégrer pour la

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)

Pour aller plus loin…

« La stratégie de Darmanin rappelle celle des années 30 »
Démocratie 3 mai 2023 libéré

« La stratégie de Darmanin rappelle celle des années 30 »

Michaël Fœssel, philosophe et auteur de Récidive. 1938, se penche sur notre démocratie, qui semble plus fragilisée que jamais. Si, pour lui, Macron n’est pas Daladier, la stratégie du gouvernement prend parfois des allures inquiétantes des années d’avant la seconde guerre mondiale.
Par Olivier Doubre
Européennes : l’ombre de l’éparpillement à gauche 
Analyse 26 avril 2023 abonné·es

Européennes : l’ombre de l’éparpillement à gauche 

Les insoumis plaident pour une liste unique en 2024. Mais ils sont bien seuls : écologistes et communistes tenteront probablement leur chance en solitaire. Si leur appel à débattre de l’Europe n’est pas entendu, les socialistes se prépareront à se lancer séparément.
Par Lucas Sarafian
Clémentine Autain et Bernard Cazeneuve : irréconciliables ?
Politique 26 avril 2023

Clémentine Autain et Bernard Cazeneuve : irréconciliables ?

La rencontre est inédite entre ces deux figures de la gauche appartenant à des camps que l’on dit incapables de se parler. Ils ont accepté, pour Politis, de se rencontrer et d’échanger franchement sur le quinquennat d’Emmanuel Macron, la crise sociale et démocratique, la République, les violences policières, l’état de la gauche et la conquête du pouvoir.
Par Pierre Jacquemain
« La gauche ne peut pas être dynamique en se tirant dans les pattes »
Entretien 14 avril 2023

« La gauche ne peut pas être dynamique en se tirant dans les pattes »

Roger Martelli, historien du communisme, analyse l’état du PCF au lendemain du congrès à Marseille et des déclarations chocs de Fabien Roussel.
Par Lily Chavance