Gloires et déboires du « citoyennisme »
Bon an mal an, les instituions tentent de répondre à une aspiration politique de plus en plus prégnante.
dans l’hebdo N° 1632-1634 Acheter ce numéro

© Edouard Richard/AFP
Nouvel eldorado de la démocratie locale pour certaines villes, Internet devient un terrain prisé pour toutes les expérimentations en la matière. CitizenLab, -ConsultVox ou encore Fluicity : chaque mairie peut trouver en deux clics une solution numérique pour créer son site de participation en ligne. Même l’État s’est doté depuis novembre 2019 d’un « centre de conseil et d’expertise dédié à la participation citoyenne ». Dans cette forêt d’applications, la plus connue est sûrement le logiciel libre Decidim, financé et utilisé par la mairie de Barcelone, qui a été depuis adopté dans plus de 120 villes à travers le monde. « Ce sont des outils qui n’apportent qu’un pan de la réponse à l’envie de démocratie, ça reste secondaire », estime Élisabeth Dau, cofondatrice de la coopérative municipaliste Fréquence Commune. « Pour que ces outils soient vraiment démocratiques, cela nécessiterait que tous les citoyens aient un accès à Internet et qu’ils aient une aisance suffisante pour s’en servir. »
Pourtant, les « civic-tech » continuent de fleurir et semblent faire consensus au-delà des clivages politiques. Ainsi, à Orléans, fief du parti Les Républicains, il a été possible pour les habitant·es de soutenir, via la plateforme « Participons ! Orléans », l’installation de quelques bancs près de la place de l’Europe. Impossible en revanche pour les citoyens et les citoyennes de s’exprimer lorsque l’ancien maire Olivier Carré fait voter par le conseil municipal une augmentation de 300 % du montant de son indemnité d’élu…
Finances communes : Les budgets participatifs, l’horizontalité à peu de fraisAutrefois, le budget participatif pouvait être perçu comme une audace. Celle d’une poignée de municipalités innovantes s’inspirant d’une expérimentation menée à Porto Alegre en 1989. Depuis, l’initiative s’est exportée bien au-delà des côtes brésiliennes, notamment depuis que la Mairie de Paris a
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

« Le lien entre la jeunesse et la gauche n’a plus rien de naturel »

Les drogues, un calvaire de plus pour les migrants

« Macron, coprince d’Andorre, bouge ton cul, les Andorranes sont dans la rue »
