« Depois do silêncio » : retour au Brésil

Pour dire le racisme structurel au Brésil, Christiane Jatahy adapte un roman d’Itamar Vieira Junior paru en 2019. Elle convoque aussi de nombreux matériaux qui étouffent le théâtre plutôt que de le nourrir.

Anaïs Heluin  • 7 décembre 2022 abonné·es
« Depois do silêncio » : retour au Brésil
Le spectacle dénonce un racisme structurel, survivance de l’esclavage dans la société moderne.
© Christophe Raynaud de Lage

Si Christiane Jatahy n’a jamais cessé de parler du Brésil, en particulier de ce qui y va mal, elle ne l’avait pas fait depuis longtemps avec des comédiens de son pays. Soutenue par plusieurs lieux majeurs en France – notamment le Théâtre de l’Odéon et le Centquatre à Paris, où sa nouvelle pièce est présentée –, récompensée en 2022 par le Lion d’or du théâtre de la Biennale de Venise, l’artiste a en effet mis en scène, ces dernières années, de nombreux spectacles avec des distributions européennes.

En outre, bien que consacrés au Brésil contemporain, les deux premiers volets de sa « Trilogie des horreurs » sont des adaptations d’œuvres occidentales : Macbeth, de Shakespeare, dans le premier, Dogville, de Lars von Trier, dans le deuxième. Avec son troisième volet, Depois do silêncio (Après le silence), Christiane Jatahy fait son grand retour au Brésil natal.

Dans cette pièce, l’artiste jette son dévolu non pas sur un texte ou un film internationalement célèbre comme elle l’a très souvent fait, mais sur un livre dont la réputation est encore à ce jour essentiellement brésilienne. Publié en 2019, Torto Arado (La Charrue tordue),

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Théâtre
Temps de lecture : 2 minutes