« La mise à mort plane en permanence sur les prolétaires non-blancs »
Le sociologue Mathieu Rigouste montre comment la doctrine policière repose sur une politique raciste fondée, dans les quartiers populaires, sur « l’écrasement du quotidien » et la « distribution de la mort ».
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© Lily Chavance
Comment le meurtre de Nahel par un policier, à Nanterre, illustre-t-il, selon vous, la logique néocoloniale et répressive qui traverse la doctrine policière dans les quartiers populaires ?
La logique répressive correspond à la fonction même de la police : contrôler, surveiller, réprimer les classes dominées. C’est sa fonction à travers l’histoire et c’est ce qui structure son action au quotidien. Dans la séquence néolibérale, cette dynamique est maximisée. Le système économique et politique repose sur une forme de ségrégation socioraciale. C’est pour cela que rien n’évolue du point de vue de l’État, alors que les luttes continuent de se renforcer et de se développer. Les classes dominantes vivent et se reproduisent sur ce système de pouvoir et de domination. Toutes les institutions participent à l’entretien de cette ségrégation socioraciale en
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