« Les Alchimies », à la recherche du génie
Sarah Chiche tente d’élucider l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’art dans la peau d’une médecin légiste qui subit la crise que connaît l’hôpital public.
dans l’hebdo N° 1772 Acheter ce numéro

© Bénédicte Roscot.
Camille Cambon a la cinquantaine, elle est médecin légiste à l’Institut médico-légal de Paris, mesure un peu plus d’un mètre cinquante et ne considère pas avoir forcément réussi dans la vie. Dans son métier, elle est brillante, mais elle s’ennuie. Autopsier un corps ? La tâche est répétitive. « Pendant des années, j’ai lavé les visages ensanglantés, écarté les plis de peau, inspecté les tatouages, examiné les morsures, photographié les plaies, recueilli les cheveux, mis à nu les muscles, incisé les cartilages, débridé les artères, disséqué les intestins, prélevé les chambres cardiaques, pesé le foie d’individus dont vous n’aviez jamais entendu parler avant de lire leur histoire dans les journaux. » Fermeture de services, pression exercée sur le personnel soignant, mobilisations à chaque fois ignorées… La narratrice Camille voit l’hôpital s’effondrer. Elle en fait le récit avec distance car elle ne le subit pas directement. Et la médecine légale n’est pas le domaine le plus médiatisé quand il s’agit d’évoquer la crise que connaît ce service public.
Le mail qu’elle reçoit un soir bouscule son quotidien éprouvant. La narration prend un tournant plutôt brutal. Un certain
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