JO : plus grands, plus forts, plus politiques

Denis Sieffert  • 19 juillet 2012
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Les Jeux olympiques de Londres, qui débuteront le 27 juillet, n’échapperont pas à la règle. Ils seront un enjeu politique. Mais avant tout de politique intérieure. Après l’enthousiasme quand le Comité international olympique a attribué les JO à la capitale britannique plutôt qu’à Paris, les « sujets de sa Gracieuse Majesté » commencent à déchanter.

Un investissement d’1,3 milliard d’euros, un stade qui aura coûté 10 % plus cher que prévu, et dont on n’est pas sûr qu’il aura un usage au-delà de l’événement, tout cela fait mauvais effet en période d’austérité. Sans compter les problèmes de transport et l’invasion des sponsors. McDonald’s a même créé un centre de formation pour conditionner ses bénévoles.

Mais la politique, de nos jours, c’est aussi la hantise du terrorisme. On ne sait ce qu’il y a de pire, de la menace ou du déploiement sécuritaire. Surtout que la société G4S, à laquelle l’État avait délégué d’importantes missions, vient de déclarer forfait devant l’ampleur de la tâche.

Il y aura tout de même un navire de guerre dans la Tamise, quatre avions de combat prêts à décoller et… des missiles sol-air sur les immeubles situés en bordure du parc olympique. Certes, le cent mètres fera oublier tout ça aux Londoniens. Mais il ne dure même plus dix secondes…

Photo : AFP / Carl Court
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