Sélection télé

Jean-Claude Renard  • 31 mai 2007 abonné·es

Mardi 5 juin

Avortement, une liberté fragile

France 5, câble et satellite, 21 h 40

Retour sur la légalisation de l’IVG en France, avec un coup de projecteur sur le quotidien du Planning familial de Marseille et d’Avignon, où le service public se montre incapable de faire appliquer la loi votée il y a trente ans (lenteurs administratives jonglant avec les délais, mauvaise foi des médecins). Outre le droit à disposer de son corps, l’IVG reste « un tabou toujours d’actualité » , observe Joëlle Brunerie-Kauffmann, gynécologue et membre de la LDH.

Mercredi 6 juin

La Guerre des Six-Jours

Arte, 20 h 40

En deux volets, quarante ans après, le récit d’un tournant majeur dans l’histoire du Moyen-Orient. Un traumatisme pour les Arabes, une victoire empoisonnée pour Israël. Des rêves laïcs au désenchantement. Le premier volet (52′) s’articule autour du contexte politique au mitan des années 1960, avec notamment la nomination de Dayan comme ministre de la Défense du gouvernement israélien. La seconde partie (48′) se concentre sur la guerre des Six-Jours, déclenchée le 5 juin 1967, jusqu’au contrôle et l’appropriation des territoires, en passant par l’expulsion des populations arabes. Le documentaire, réalisé par Ilan Ziv, alterne images d’hier et d’aujourd’hui, images d’archives, caricatures de l’époque et nombre de témoignages (civils, militaires, simples soldats et officiers, conseillers politiques, anciens agents de la CIA). Ni réel parti pris politique, ni réel souci pédagogique ici. Mais, en fond sonore, le déclic d’une pellicule photo qui se déroule et, ajoutées au discours, des scènes reconstituées qui paraissent bien ineptes et ridicules : un ordre de mobilisation, une réunion en haut lieu, un téléphone qui sonne dans la nuit et une main qui cherche le combiné, une machine à écrire pour signifier l’écriture d’une lettre officielle, une ombre dans un bureau pour souligner l’hésitation d’Eshkol comme celle de Nasser, un travelling avant dans un souterrain pour illustrer une rencontre secrète entre Eshkol et son état-major… De quoi gâcher le sujet.

Jeudi 7 juin

D-Day

France 2, vers 22 h 55

Autre anniversaire, celui du 6 juin 1944, autre continent. Dix-huit mois de préparation, près de deux millions de participants, dont 156 000 hommes sur le terrain, des soldats venus d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France, de Pologne, de Norvège, de Belgique, d’Australie, de Nouvelle-Zélande… D-Day retrace ainsi les événements, de part et d’autre des forces en présence, qui ont conduit au débarquement. Comme pour la Guerre des Six-Jours , le réalisateur, Richard Dale, puise dans la reconstitution de scènes pour illustrer son sujet. Du spectaculaire à bon prix. Même sanction : du gâchis.

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