Recul pour les femmes

Politis  • 11 septembre 2008 abonné·es

Un ensemble d’associations défendant l’avortement s’inquiète de la publication, le 22 août, de deux décrets et de leurs arrêtés. Ces textes, qualifiés de « mortifères pour les femmes et les familles », modifient les conditions d’établissement d’un « acte d’enfant sans vie » et autorisent son inscription sur le livret de famille des parents. L’établissement de l’acte n’est désormais plus limité par l’âge (22 semaines d’aménorrhée), ou le poids (500 g) du fœtus mort, mais se suffit d’un simple certificat médical d’accouchement signé d’un praticien. Pour les associations, l’inscription « d’un fœtus mort, quel que soit son stade de développement ou son poids, c’est, de fait, quoi qu’en disent les ministres, reconnaître une personnalité juridique à l’embryon » . Elles voient là le résultat de la pression des lobbies religieux et familialistes. Nul n’ignore, en effet, qu’une telle reconnaissance ouvre la porte à une possible remise en cause du droit à l’avortement, et du droit des femmes à disposer de leur corps et à décider librement du nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir.

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