Crise : dix premières leçons

Christophe Ramaux  • 8 janvier 2009 abonné·es

1/La spéculation est consubstantielle à la finance libéralisée. Banques et finance doivent donc être reréglementées. Et radicalement ! Le livre de Frédéric Lordon [^2] avance des propositions précises en ce sens.

2/Notre société est capitaliste puisque la production capitaliste domine (le secteur public, l’économie sociale et les indépendants ne produisent qu’un bon tiers du PIB). Mais elle n’est pas une société monocapitaliste où la domination de la finance libéralisée serait une fatalité. Pendant plusieurs décennies, grâce à la réglementation, publique, on n’a connu ni bulle ni krach. De façon générale, il faut en finir avec l’idée selon laquelle l’intervention publique aurait été une exception adaptée aux Trente Glorieuses. Les économies modernes ne peuvent décidément être des économies de marché : elles sont des économies mixtes .

3/La crise réhabilite la puissance publique. Mais cette réhabilitation doit

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