Fipa

Politis  • 29 janvier 2009 abonné·es

Le Festival international des programmes audiovisuels (Fipa), à Biarritz, a fermé ses portes le 25 janvier en couronnant notamment China in A Torrent, de Takayama Jin, sur le système de santé chinois, Umoja, de Jean-Marc Sainclair et Jean Crousillac, sur les femmes violées par les soldats britanniques au Kenya, et Kanun , de Dimitris Gerardis, autour de la tradition de vendetta en Albanie. Ces œuvres ne seront pas forcément diffusées à l’avenir. Comme pour chaque édition du festival, rien ne filtre sur les acquisitions des chaînes. Mais, comme l’a fait remarquer Pierre-Henri Deleau, délégué général du Fipa, près de 80 % des films présentés à Biarritz les années précédentes n’ont pas été achetés. Frileuses, les acquisitions, en France, se portent essentiellement sur les œuvres françaises et américaines. Partant, quelles sont les chances de diffusion du documentaire québécois le Barbier, de Julie Decarpentries, consacré à un vieux coiffeur de Montréal exerçant gratuitement dans un centre pour sans-abri ? Quelle suite espérer pour le court-métrage belge Minitrip , de Jean-Michel Vovk, ahurissante déambulation dans Bruxelles de l’équipe nationale albanaise de bowling? Idem pour le Peintre paysan , d’Ibrahima Sarr, sur le doyen des artistes sénégalais, ou encore pour China in A Torrent. Avec un budget désormais loin d’être pérenne pour le service public, la tendance ne risque pas de s’inverser.

Médias
Temps de lecture : 1 minute