Entendu

Politis  • 2 avril 2009
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Surprenante confidence de Jacques Delors, le 26 mars, sur France Inter : à la tête de la Commission européenne, l’ancien président de ladite Commission verrait bien « un Français » : François Fillon ou… Alain Juppé ! Pressé par Nicolas Demorand de dire vers qui allait sa préférence pour remplacer le très libéral José Manuel Barroso au lendemain des européennes, le père de Martine Aubry a d’abord fait son coquet : « Je ne peux pas le dire publiquement. » On a vite compris la raison de cette gêne. Merci donc à Bernard Guetta d’avoir permis, en suggérant le nom du Premier ministre de Nicolas Sarkozy, à ce « socialiste » (doubles et triples guillemets) de confesser « publiquement » son inclination pour deux dignitaires de l’UMP. Le président du comité de soutien à la liste PS conduite par Vincent Peillon dans le Sud-Est venait d’expliquer que le Parlement européen ne pouvait fonctionner qu’avec « des compromis entre le centre-droit et les socialistes européens » . Et qu’un « clivage trop fort » le rendrait « ingouvernable ». S’ils veulent changer d’Europe, les électeurs sont prévenus qu’il vaut mieux ne pas voter socialiste.

Les échos
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