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Politis  • 30 avril 2009
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Déclaration du porte-voix de l’UMP, Frédéric Lefèbvre, dont le monde nous envie la discrète élégance et la sobre élocution (et dont le coiffeur est une légende) : « Je défends la dénonciation au sens du code pénal » (Canal +, 26 avril). Et bien sûr : d’autres que lui ont également défendu la dénonciation au sens du code pénal, il y a de cela une (grosse) soixantaine d’années. Mais ce n’est pas du tout la même chose, c’est le tambourinaïre du parti présidentiel qui l’affirme. Frédéric Lefèbvre est d’ailleurs mécontent que d’aucun(e)s lui aient « collé un tampon » en établissant un parallèle avec la période de l’Occupation quand il a « essayé d’expliquer que délation et dénonciation, ce n’est pas pareil » . De fait : la délation, dit le dictionnaire, est une « dénonciation inspirée par des motifs méprisables » , alors que le courageux (et bon) Français qui dénonce aujourd’hui un sans-papiers (sous les applaudissements nourris de Frédéric Lefèbvre) est évidemment mû par des motifs d’une admirable noblesse – par cet humanisme raffiné qui caractérise le sarkozysme.

Les échos
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