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Politis  • 2 juillet 2009
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« Juju » pas convaincant

Entendu comme témoin par les policiers de la brigade financière, Julien Dray n’a pas été très convaincant, semble-t-il. Celui que ses proches appellent « Juju » aurait eu quelques difficultés à expliquer l’origine de sommes qui lui ont profité entre 2006 et 2008. Au total, 350 000 euros, « des prêts » , selon le député de l’Essonne, mais qui ont la caractéristique, pour une partie, de lui avoir été versés par deux salariés de SOS-Racisme. Or, certaines de ces sommes correspondent à des chèques émis peu de temps auparavant par SOS et la Fidl, le syndicat lycéen. D’où un certain soupçon que ses dénégations, dimanche sur Europe 1, ont tenté de lever. « Il n’y a pas un reproche qui tienne » , a-t-il affirmé en soutenant qu’il s’agissait de simples prêts de ses amis…

Comment se débarrasser des fonctionnaires ?

Le projet de loi sur la mobilité dans la Fonction publique, examiné en juillet par les députés, ne fait pas dans la dentelle. Les syndicats ont en effet découvert quelques subtilités voulues par le gouvernement : « Dans sa principale disposition, on trouve une clause autorisant le licenciement massif de fonctionnaires lors des restructurations administratives » , a dénoncé la CGT. Le projet de loi inclut aussi « des mesures permettant l’extension du recours aux emplois précaires alors que la Fonction publique compte déjà plus d’un million d’agents non titulaires » . Et le reste est du même jus. De quoi mettre en place le parfait manuel antifonctionnaire…

Balkanysation

C’est devenu, dans les Hauts-de-Seine, une spécialité locale, au même titre qu’à Montélimar, les nougats : régulièrement, la chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France « épingle » la gestion municipale de l’intègre Patrick Balkany, à qui ses menus manquements ont notamment valu d’être condamné à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d’amende et deux ans d’inéligibilité – sans que cela ne lui aliène la confiance de Nicolas Sarkozy, ni celle, d’ailleurs, d’un électorat au goût très sûr qui ne cesse, nonobstant ses indélicatesses, de lui revoter sa confiance. Dernières performances en date, dûment dénoncées par la CRC : un « problème de sincérité du niveau d’endettement » de la commune, une explosion du budget « fêtes et cérémonies » , passé de 240 000 à plus d’un million d’euros (à la santé du contribuable), et des « anomalies » dans le contrôle des frais. La routine, quoi…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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