Là-bas

Politis  • 27 août 2009
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Obama et le Honduras

« Si Obama le veut, la démocratie sera rétablie en cinq minutes. » C’est la conviction du président élu du Honduras, Manuel Zelaya, chassé du pouvoir par un coup d’État, le 28 juin. « Les mesures prises à ce jour [par les États-Unis] ont été tièdes et sans fermeté contre les auteurs du coup d’État », a regretté Manuel Zelaya. En attendant un geste fort de la Maison Blanche contre ce putsch commis par ce que l’association Attac a qualifié de « concentré de l’oligarchie locale » , et qui rappelle les heures sombres de l’ère Nixon, une organisation ministérielle de l’Organisation des États américains (OEA) est arrivée lundi au Honduras pour tenter d’y faire accepter le retour au pouvoir de Manuel Zelaya. Une bataille décisive pour la démocratie.

Le Fatah rajeunit

Plus de deux mille délégués ont renouvelé la direction du Fatah au cours du congrès du mouvement palestinien qui se tenait du 4 au 15 août à Bethléem. Sur les 120 membres du Conseil révolutionnaire, l’instance dirigeante du parti, 70 sont des nouveaux venus. Onze femmes figurent au sein du Conseil. Figure de proue de la première Intifada (1987-1993), Marwan Barghouti, toujours emprisonné en Israël, a également été élu. Celui-ci a d’ailleurs été plébiscité dans un sondage réalisé par le Palestinian Center for Policy and Survey Research. Il l’emporterait, dans l’hypothèse d’une élection présidentielle, beaucoup plus nettement contre le candidat du Hamas (62 % contre 31 % à Ismaïl Haniyeh) que l’actuel président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (52 % contre 38). Encore faudrait-il qu’Israël veuille d’un véritable « partenaire » du côté palestinien, et le libère…

Kanaky : vous avez dit justice coloniale ?

Il ne fait pas bon être syndicaliste à Nouméa. Alors que le gouvernement Fillon a repris d’une main de fer l’administration de la Nouvelle-Calédonie, l’USTKE, sa plus importante organisation syndicale – ouvertement indépendantiste –, est l’objet d’un véritable acharnement judiciaire. Pour avoir organisé une manifestation qui s’était terminée par quelques échauffourées, Gérard Jodar, son président, a été condamné à un an de prison ferme et incarcéré. Un peu comme si Bernard Thibaut allait en taule pour une fin de manif agitée place de la Nation… Impensable à Paris, cela ne semble pas choquer les magistrats de la République en poste à Nouméa, qui, mardi dernier, ont rejeté la demande de libération conditionnelle du syndicaliste.
Pour plus d’infos : www.solidaritekanaky.org

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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