Entendu

Politis  • 26 novembre 2009
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Invité sur Europe 1 à commenter – que dis-je « commenter », à analyser – le match France-Eire de la veille au soir, Alain Finkielkraut a réussi, partant de la main ô combien coupable de Thierry Henry, à conclure à la nécessité du débat sur l’identité nationale. Même s’il a trouvé la victoire française « déplorable » , le philosophe a jugé que l’aveu de la tricherie par Henry avait sauvé la France de « la tiers-mondisation » . Sans doute parce que, dans le tiers-monde, on triche sans avouer. Puis, il a regretté les manifestations de liesse dans les villes françaises après la victoire de l’Algérie. Détournant au passage Marc Bloch, qu’il cite ( « Pauvre cœur que celui auquel il est interdit de renfermer deux tendresses » ), il conclut péremptoirement : « Pour de nombreux supporters de l’Algérie, il n’y a qu’une tendresse. » D’où, histoire de leur enseigner une deuxième tendresse, la nécessité d’un bon débat sur l’identité nationale… CQFD.

Les échos
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