En Sarkozie

Guerre ou pas ?

L’intervention militaire en Afghanistan à laquelle participent 3 300 militaires français est-elle une guerre ? « Maintenant » oui, admet Jean-François Copé. « Ce n’est pas simplement une intervention. Bien sûr que ça s’appelle une guerre ! », a déclaré le patron des députés UMP, dimanche, en estimant qu’il était « un peu tôt » pour dire s’il fallait envoyer de nouvelles troupes, comme les Américains le demandent. Il y a « des actions, des opérations de guerre, c’est évident, mais on n’est pas en guerre contre les Afghans » , soutient au contraire le ministre de la Défense, Hervé Morin : « La guerre, ça correspond à un article de la Constitution, qui est l’article 35, avec une déclaration de guerre, un état de guerre et ce n’est pas le cas. » L’argument, spécieux, a un air de déjà-vu…

Mélange des genres

Nicolas Sarkozy a reçu, le 8 décembre, dans un salon d’un grand hôtel parisien proche de l’Élysée, les plus généreux donateurs de l’UMP. Des huiles qui versent 3 000 à 7 500 euros par an au parti présidentiel et obtiennent en retour la possibilité de rencontrer le chef de l’État au cours d’un cocktail ou d’un dîner organisé par le trésorier de l’UMP, Éric Woerth, qui se trouve aussi être ministre du Budget.
Il paraît que ce mélange des genres rapporte 9 millions d’euros par an à l’UMP, une somme qui augmente d’année en année. C’est bien le moins que les bénéficiaires du bouclier fiscal renvoient un petit pourboire à leur bienfaiteur. Surtout pour entendre Sarkozy leur confier, toute honte bue : « Moi, je parle au peuple, pas aux élites. »