En Sarkozie

Politis  • 15 avril 2010
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Conomination

Françoise Grossetête a été chargée par Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, et Pierre Lellouche, secrétaire d’État aux Affaires européennes, de « promouvoir le projet de taxe carbone aux frontières de l’Union européenne » . La désignation de cette « ambassadrice » , quelques jours après que Nicolas Sarkozy eut subordonné la mise en œuvre d’une taxe carbone en France à un accord à Vingt-Sept, peut certes s’inscrire dans la continuité des initiatives françaises lors de sa présidence de l’UE. Elle est néanmoins le symptôme d’un État-UMP puisqu’elle émane du parti présidentiel et du gouvernement. Enfin, le temps que Mme Grossetête, député européenne, conseillère régionale de Rhône-Alpes et conseillère municipale de Saint-Étienne, pourra consacrer à sa nouvelle mission est significatif de l’intérêt du gouvernement pour ce dossier.

Conseils affûtés

Tout en estimant prudemment que Nicolas Sarkozy est « le candidat naturel de la droite en 2012 » , Alain Juppé réaffirme dans le Monde (11 avril) que, dans le cas où le chef de l’État ne se représenterait pas, il « envisagerait de concourir » . D’ailleurs, il se différencie déjà en déclarant n’avoir « jamais cru à la rupture » ou en estimant que l’échec des régionales vient du « rythme des réformes »  :
« On ne peut pas tout faire en même temps en bousculant trop d’habitudes à la fois et en coalisant trop de mécontentements. » Le bouclier fiscal ? « Je conseille [à Sarkozy] de l’adapter. » À droite, les conseils sont devenus des coups de couteau dans le dos.

Les échos
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