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Politis  • 8 avril 2010
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Les barbouilleurs sont blanchis

Les Déboulonneurs, ce collectif adepte du barbouillage d’affiches et de la désobéissance civile pour dénoncer l’invasion publicitaire, a été relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Paris, au nom de la liberté d’expression. Une première pour le collectif, qui, poursuivi pour la douzième fois en quatre ans, avait jusque-là toujours été condamné au minimum à un euro symbolique. Entendus cette fois pour avoir, en janvier 2008, inscrit des slogans « Stop à la pub » ou « Trop de pub » sur cinq panneaux publicitaires des Champs-Élysées, les Déboulonneurs encouraient jusqu’à 2 000 euros d’amende. L’affaire leur aura finalement apporté un bon coup de pub !

Les bébés à la moulinette de la directive Bolkestein

Le collectif « Pas de bébés à la consigne ! », qui regroupe une trentaine de syndicats et d’associations familiales et professionnelles, organise une nouvelle journée d’action ce jeudi 8 avril pour exiger le retrait d’un projet de décret organisant la déréglementation du secteur de la petite enfance et son ouverture à la concurrence. Sans le crier sur les toits, le gouvernement a en effet transposé la directive Bolkestein de libéralisation des services et prévenu en janvier la Commission européenne qu’il avait inclus ce secteur dans le futur grand marché européen. On comprend mieux pourquoi le gouvernement persiste à faire la sourde oreille face aux demandes du collectif.

Gendarme poète

« Aujourd’hui, Sainte Geneviève saigne et pleure/
Je sens bien ses larmes chaudes sous mon képi/
Comme si sur moi Sarkozy faisait son pipi… » C’est pour avoir écrit ces vers et quelques autres, qui forment un poème intitulé Il pleut sur nos képis , qu’un gendarme a été suspendu la semaine dernière. Manière pour lui, assez originale, de soutenir son collègue Jean-Hugues Matelly, radié pour avoir critiqué le rapprochement police-gendarmerie au sein du ministère de l’Intérieur. L’auteur du poème encourt une sanction disciplinaire. Pour une fois qu’un militaire s’essayait, tant bien que mal, à taquiner la muse…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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