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Politis  • 15 avril 2010
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Le revirement de Jennar

Le 7 avril, Raoul Marc Jennar annonçait sur son blog son départ du NPA. La résolution du Conseil politique national des 27 et 28 mars « confirme une ligne politique inchangée : celle de la démarche solitaire d’une avant-garde qui agit conformément à la tradition sectaire d’une faction de l’extrême gauche » , écrit-il. « Ce parti n’a pas tiré les leçons des européennes. Il a persévéré dans sa démarche solitaire aux régionales » , déclare encore cette figure altermondialiste dans un entretien à Libération (9 avril). Lors du congrès fondateur du NPA, il était pourtant l’un des plus farouches tenants de cette démarche solitaire. Après avoir « vérifié l’impossibilité que soient traitées des questions éloignées des luttes sociales (questions institutionnelles, écologie…) » au sein de cette « LCR améliorée», il déclare « s’associer pleinement » à l’appel « Faire front pour ouvrir l’espoir à gauche » publié la semaine dernière dans Politis sous un titre erroné. Un joli revirement.

Faux débats sur France 2

Au sommaire de l’émission « À vous de juger » de ce jeudi sur France 2, deux débats droite-gauche, si l’on peut dire. Car, en guise de débat et pour représenter la gauche, Arlette Chabot s’est encore surpassée. Sur la question des déficits et des impôts, elle a choisi d’« opposer » (les guillemets sont de rigueur) au ministre du Budget, François Baroin, l’un des deux « socialistes » qui veulent supprimer l’ISF : Manuel Valls. Seconde « confrontation » de la soirée : l’ancien ministre de l’Éducation Luc Ferry dissertera sur la violence à l’école en compagnie de Malek Boutih. C’est tout jugé !

Pas sérieux

Le PS a décidé de « mettre la barre à gauche toute » . C’est le Journal du dimanche (11 avril), fleuron du groupe Hachette, qui l’affirme. Avec les premières esquisses de leur projet pour 2012, « les socialistes retrouvent une radicalité oubliée depuis les années 1980 » , annonce le quotidien dominical, y voyant « la fin de la parenthèse libérale » . Ouverte il y a vingt-sept ans, cette dernière est-elle vraiment refermée ? Dans un long entretien, Laurent Fabius veut y croire, lui, et lance : « Trouvez-moi quelqu’un de sérieux qui prônerait aujourd’hui la concurrence libre et non faussée ! » Ce n’est pas sympa pour DSK et Pascal Lamy, directeurs respectivement du FMI et de l’OMC, de prétendre ainsi qu’ils ne sont pas sérieux.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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