Ici

Politis  • 15 juillet 2010
Partager :

La voie Poursinoff

Gagnée pour… une voix en septembre par l’UMP Jean-Frédéric Poisson face à la Verte Anny Poursinoff, la législative partielle de Rambouillet (Yvelines) a été invalidée pour irrégularités. Dimanche, le résultat s’est inversé, par 1 005 voix d’écart. Une claque pour Sarkozy : ce fief de droite est tenu par Christine Boutin, qui a dû renoncer à ses 9 500 euros mensuels de chargée de mission pour l’Élysée ; et le Nouveau Centre du département, la réserve de voix de Poisson, est mené par Christian Blanc, qui a « emprunté » pour 12 000 euros de cigares aux contribuables. À gauche, tous les ténors (Verts, PS, PSF, PG) font de la gagnante une icône de la reconquête pour 2012. Au PS, qui redoute l’autonomie des écolos, il plaît d’y voir une candidate de la « gauche solidaire ». Mais sans joie excessive : Poursinoff en est là parce qu’arrivée en tête de la gauche au premier tour en septembre.

L’étrange rapport de l’IGF

Pondu en moins de dix jours et rendu public un dimanche, le rapport d’enquête de l’inspection général des finances sur l’intervention ou non d’Éric Woerth dans les dossiers Bettencourt suscite de nouvelles questions. Les fonctionnaires ont-ils eu toutes les informations pour leur mission, comme l’a promis François Baroin ? La réponse est non, admet la mission. Éric Woerth est-il jamais intervenu dans ce dossier ? Difficile de dire non car, « à la demande du ministre, le chef de cellule fiscale a reçu le 22 juin 2009 M. de Maistre et son conseil » sur un obscur projet financier. Le même Patrice de Maistre a également saisi le ministre « de la situation d’un contribuable auquel il est associé ». Apparemment, pas de quoi en tirer des conclusions.

Un décoré méritant

Décoré de la légion d’honneur par Éric Woerth, le 23 juin 2008, Patrice de Maistre a l’humour douteux. Les Juifs, « c’est bizarre, ils vont toujours là où il y a de l’argent » , lance-t-il le 19 novembre 2009 dans une des conversations enregistrées secrètement par le maître d’hôtel de Liliane Bettencourt. Descendant par son père du penseur contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, et par sa mère de la dynastie industrielle des Japy, qui possédait la deuxième entreprise française durant le Second Empire, cet aristocrate aux manières de hobereau a, comme on dit, de l’hérédité.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don