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Politis  • 26 août 2010
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Le juge qui dérange

Jean de Maillard, vice-président du tribunal de grande instance d’Orléans, et un des meilleurs analystes de la criminalité financière, a été relevé de ses fonctions. La députée européenne Eva Joly et l’avocate Corinne Lepage, qui est son conseil, ont organisé un point presse lors de l’université d’été des écologistes pour contester une « mutation forcée » du juge, qui considère que ses problèmes sont liés à son refus des « procédures bâclées, procès-verbaux parfois douteux, enquêtes uniquement à charge » . Maillard dénonce l’abandon des investigations sur les infractions économiques ou financières et parle de « dépénalisation de la grande délinquance et de surpénalisation de la vie sociale, particulièrement des populations les plus fragiles » . De quoi briser aujourd’hui une carrière de magistrat.

Élu ou prince, c’est pareil

« Où nos élus vont-ils en vacances ? » A cette question, Nice-Matin (6 août) s’est voulu rassurant : « Les élus azuréens » ne prennent « pas de vacances bling-bling », titrait le quotidien sur deux pages détaillant les projets estivaux du ministre et des parlementaires locaux (tous UMP ou assimilés), maires de Nice, Cannes, Le Cannet, Cagnes, Antibes, Menton, Grasse, Saint-Martin-de-Vésubie. Sans oublier le président du conseil général. Une anomalie de taille tout de même dans cette liste d’élus de la République puisque nos confrères ont cru bon d’y faire figurer… Albert II, roitelet de Monaco, promis à des «  vacances studieuses » . Il faut croire que, dans ce coin de France très sarkozyste que sont les Alpes-Maritimes, élu ou prince c’est tout comme.

La crise n’est pas pour tous

La participation de Rainfall, une pouliche de trois ans, au prix de Rothschild, à Deauville, le 1er août, a marqué le bihebdomadaire le Pays d’Auge (3 août). Non à cause de sa 5e place sur la ligne d’arrivée. Mais parce que, pour la faire venir du haras du Yorkshire où elle est entraînée, son propriétaire, le cheik Hamdam Bin Mohammed, prince de la couronne de Dubaï, n’a pas hésité à affréter un Boeing 737-300. Un avion équipé pour transporter ordinairement 15 chevaux et une dizaine d’accompagnateurs et qui, cette fois, n’avait pour passagère que cette bête de course ! Le coût du transport aller-retour de ce cheval-VIP n’est pas précisé, mais l’appareil consomme 28 000 litres de kérosène à l’heure…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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