En Sarkozie

Politis  • 23 septembre 2010
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Volte-face

Commentant samedi les critiques de la commissaire européenne luxembourgeoise, Viviane Reding, contre les expulsions de Roms en France, le sénateur UMP Philippe Marini a déclaré qu’il « aurait préféré qu’en 1867 Napoléon III et Bismarck aient un entretien qui débouche autrement et que le Luxembourg n’existe pas » . Un propos que le ministre des Affaires étrangères du Grand-Duché, Jean Asselborn, a comparé aux « discours d’Ahmadinejad » . Du coup, lundi, M. Marini assurait qu’on avait donné à ses propos « une ampleur excessive » . Il les a pourtant bien tenus.

Vieille promesse

« Je suis un Européen convaincu. Je sais jusque dans ma propre histoire ce qu’il en a coûté à l’Europe d’être divisée. […] Elle doit défendre les droits de l’homme, la démocratie, la protection des plus faibles, la solidarité. » Ces propos, que l’on peut encore trouver sur le site de l’UMP, figuraient dans le projet de Nicolas Sarkozy en… 2007. Ils permettent de mesurer combien, avec lui, effectivement « tout est possible ».

« Esprit de cour »

La politique du gouvernement envers les Roms « exacerbe un populisme primaire qui n’attend que ça » , tonne Arlette Grosskost, députée UMP du Haut-Rhin, dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (20 septembre). « Nous sommes dans un esprit de cour où les courtisans surenchérissent pour plaire au roi en faisant abstraction des réalités. On crée des divisions dans le peuple en oubliant la cohésion sociale et le bien commun. » À part ça, tout va bien à l’UMP.

Les échos
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