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Politis  • 17 mars 2011
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Les « sages » se paient Sarkozy

C’est un véritable camouflet que le Conseil constitutionnel a infligé à Nicolas Sarkozy. Les « sages » ont écarté 13 dispositions de la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi  2). « La plus lourde censure de la Ve République » , a indiqué le Monde. Contrairement aux annonces fracassantes du fameux « discours de Grenoble », l’expulsion manu militari des mal-logés sur ordre du préfet n’aura pas lieu. Comme l’extension des peines planchers aux mineurs, ou l’exploitation de la vidéosurveillance par les habitants. Reste 139 mesures répressives (filtrage d’Internet, multiplication des caméras de « vidéoprotection » et des sociétés privées de sécurité, etc.) qui, elles, seront bien appliquées. Et qui s’ajoutent aux 41 lois liberticides votées depuis 2002…

Candidat condamné

Rififi en Eure-et-Loir, où l’UMP a révélé qu’un candidat du FN sur le canton de Thiron-Gardais, Yannick Lecointre, avait été mêlé à un trafic de cannabis en 2006 qui lui a valu d’être condamné, le 15 juillet 2010, pour transport, détention, acquisition, cession et emploi non autorisés de stupéfiants, à une peine d’emprisonnement de quinze mois dont cinq mois fermes. Le candidat s’insurge contre le rappel de ce passé alors qu’il a purgé sa peine. Il n’a pas tort. On n’ose imaginer ce qu’il dirait si le FN était en mesure d’appliquer un programme qui promet aux trafiquants de drogue la peine… de mort.

L’école devant la Halde

Un mois d’occupation de la maternelle Jean-Jaurès d’Épinay-sur-Seine (Politis n° 1138) n’aura pas suffi à se faire entendre. Les parents d’élèves ont donc saisi la Halde. Motif ? Discrimination territoriale. À Épinay, près de 80 % des maîtres absents ne sont en effet pas remplacés, faute de personnel disponible sur le secteur. Si la plainte a peu de chance d’aboutir au pénal – le territoire n’étant pas reconnu comme critère de discrimination –, la procédure aura peut-être le mérite de contraindre l’État à… appliquer la loi.

Encore un pas pour taxer la finance…

Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne y était opposé, mais les chefs d’État ou de gouvernement de la zone euro ont convenu le 12 mars « de la nécessité de réfléchir à l’introduction d’une taxe sur les transactions financières et de faire avancer les travaux aux niveaux de la zone euro et de l’UE ainsi que sur le plan international » . Certes, ce ne sont que quelques lignes qui ne mangent pas de pain dans un communiqué de 15 pages qui contient un bien mauvais « pacte pour l’euro » prônant austérité et soumission aux marchés financiers. Mais c’est toujours ça de pris avant le Conseil européen des 24 et 25 mars.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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