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Le Pen contre Le Pen

Jean-Marie Le Pen critique le choix de sa fille d’exclure Alexandre Gabriac, un conseiller régional de Rhône-Alpes, pour une photo où il faisait le salut nazi devant une croix gammée. « La présidente, qui se trouve à l’extérieur de l’Europe, devra peut-être réétudier la question avec le rapport de la commission [de discipline du FN], qu’elle ne connaît pas » , a-t-il indiqué sur LCI le 22 avril. Cette commission, où il siège, préconisait un simple « blâme » . Le « véritable scandale » , a-t-il ajouté sur France 3 (24 avril), réside dans l’utilisation par le Nouvel Obs d’ « une photo contestée » à deux jours des cantonales. « Qu’un jeune homme de 16 ans lève le bras devant n’importe quel drapeau » (sic) n’est, selon lui, qu’une « broutille ». Une « broutille » comme on en compte plein dans les rangs du FN.

En attendant DSK…

Dans le Parisien (25 avril), le député strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen reproche à François Hollande, candidat déclaré à la primaire du PS, d’organiser un meeting le 27 avril à Clichy (Hauts-de-Seine) « en dehors du calendrier prévu » , ce qui « n’est pas un bon signal » . Pour lui, si le député de Corrèze « a tout à fait le droit de se présenter aux primaires » , ce n’est « pas le moment de montrer ses biceps » . Bref, en attendant que DSK se déclare (peut-être après le G8 de Deauville, fin mai), personne ne doit bouger. Et après, les chiens de garde du directeur du FMI interdiront sans doute que soit évoqué son bilan à la tête de cette institution internationale.

Nos élites politiques dûment récompensées

Après les Gérard du cinéma, plus drôles que les César, voici les Gérard de la politique. Le parpaing doré sera décerné le 10 mai, sur Paris Première, et récompensera hommes et femmes politiques dans plusieurs domaines. Parmi nos préférés, le Gérard de la personnalité politique géographiquement contrariée (au hasard : Manuel Valls « à droite de la droite de la gauche ») ; le Gérard du mec de gauche qui a trimé vingt ans pour se constituer un capital de sympathie qu’il a niqué en vingt secondes en acceptant de bosser avec Sarkozy (Kouchner ou Rocard ?) ; le Gérard du simplet, dont on frémit à la pensée qu’il ait des responsabilités (Nadine Morano ?) ; ou encore le Gérard du vieux machin fabriqué sous Mitterrand qui n’a plus aucune chance de rien mais qui s’accroche quand même, au lieu d’aller pêcher la crevette avec Jospin sur l’île de Ré (exemple : Jack Lang ou Henri Emmanuelli).