Lu, vu, entendu

Politis  • 16 juin 2011
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LU


Un ancien dirigeant de l’Union des étudiants communistes et de l’Unef (tendance PCF), Jean-Luc Mano, a été appelé en 2010 par Albert II de Monaco pour « rebooster » l’image de la Principauté. L’ex-journaliste à l’Humanité, à l’itinéraire tortueux et aux convictions réversibles, s’y emploie. Il commente dans le Journal du dimanche (12 juin) le prochain mariage princier : « Pour la perpétuation du système, le mariage et un enfant sont nécessaires. » Oublieux de tous ses engagements de jeunesse, voilà que Mano veut « perpétuer le système ». Celui de Monaco n’est pas le plus démocratique. Mais il est sans doute très lucratif.

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Le 9 juin dernier sur France 2, au lendemain de la libération au Brésil de l’ancien activiste d’extrême gauche italien durant les « années de plomb », David Pujadas annonçait ainsi la nouvelle : « Cesare Battisti ne sera finalement pas extradé en Italie pour y être rejugé. » (sic) Après quatre années et trois mois passés dans une prison de Brasilia, la Cour suprême brésilienne venait (enfin) de le libérer, considérant qu’elle ne pouvait remettre en cause un « acte de souveraineté nationale », en l’occurrence la dernière décision du président Lula (avant de quitter le pouvoir) de lui accorder l’asile politique. Or, la formulation du présentateur du 20 heures de France 2 laisse songeur. La procédure italienne ne prévoyait en effet en aucun cas que Battisti soit rejugé. C’était là, depuis près de dix ans, l’un des points de droit au cœur de toute l’affaire…



ENTENDU
DU

De tous les dirigeants de la droite qui ont réagi aux propos de Jacques Chirac affirmant, samedi, qu’il voterait François Hollande en 2012, Dominique de Villepin aura été le plus cruel. Sur France Inter, lundi, l’ancien Premier ministre a d’abord expliqué « que Jacques Chirac n’avait aucune idée qu’il y avait une perche (de micro) au-dessus de lui ». Qu’il a répété ses propos plusieurs fois « parce qu’il n’entend pas forcément bien, donc il répète, pour être sûr que ses interlocuteurs comprennent le message ». Avant de revendiquer « en ce jour de solidarité [avec les personnes âgées, NDLR] trois droits » pour son ancien patron : « Premièrement le droit à la liberté » de s’exprimer comme il veut ; deuxièmement, « le droit à l’humour », et enfin « le droit au repos ». Jacques Chirac « a beaucoup servi notre pays et il a le droit qu’on le laisse aller dans des expositions ici et là sans être poursuivi par toutes sortes de caméras ». Bref, pour Villepin, Chirac est vieux, sourd et n’a plus toute sa tête.

Les échos
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