Lu, vu, entendu

Politis  • 7 juillet 2011
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LU

L’éminence grise de Nicolas Sarkozy, Alain Minc, a frappé fort contre le projet socialiste dans le Parisien (3 juillet). Un rien menaçant, le très libéral conseiller annonce qu’à partir de l’automne « chaque sondage donnant les socialistes gagnants provoquera une tension sur le taux d’intérêt français et agitera le microscope des agences de notation ! L’application du projet socialiste ferait perdre à la France son triple A ». Minc ne dit pas ce qu’il pense des projets du Front de gauche et d’Europe Écologie-Les Verts, mais on devine qu’ils seraient, eux aussi, dangereux pour la santé du triple A. En clair, vouloir faire de la politique dans ce pays, c’est mauvais pour les marchés financiers. Et pour Nicolas Sarkozy…

VU

C’est une vidéo qui se passe presque de commentaires qu’a réalisée Mediapart. On y voit une bonne cinquantaine de convives se présenter à la fête organisée par Alain Minc, le 27 juin, dans le cadre magique des jardins du musée Albert-Kahn de Boulogne. Rien que du beau monde ! Les hommes d’affaires François Pinault, Maurice Lévy, Michel Pébereau, Serge Weinberg, Édouard de Rothschild, Pierre Blayau… Des politiques comme Jean-François Copé, Patrick Devedjian, mais aussi les socialistes Élisabeth Guigou, Henri Weber, Hubert Védrine… Il y a bien sûr BHL et Arielle Dombasle. Et pas mal de journalistes et de directeurs de télé et de radio : FOG, Claude Imbert, Étienne Mougeotte, mais aussi Claude Perdriel, Philippe Val… Et même les deux duettistes de Marianne, Maurice Szafran et Nicolas Domenach. Une belle « tranche de vie d’un clan de l’oligarchie qui gravite autour de Nicolas Sarkozy », comme l’écrit Laurent Mauduit, journaliste à Mediapart.

ENTENDU

« Près de 80 % des horaires de train en France vont changer le 11 décembre », a annoncé mardi sur France Inter, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, qui justifie ces changements par d’importants travaux sur les voies dans les quatre années qui viennent. Mais alors que, fin mars, la SNCF avait lancé les trains « à horaire variable », afin d’ouvrir des réservations plus tôt sur certains trains circulant sur des voies en réparation, son patron affirme maintenant que l’avenir est aux horaires dit « cadencés ». « Quand les trains partent aux mêmes minutes de chaque heure […], les horaires […], vous les mémorisez très facilement, et puis étant donné que les trains partent de façon régulière, à la fin vous pouvez faire passer plus de trains sur la même voie », a-t-il fait valoir. Bref, il découvre la lune.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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