Lu, vu, entendu

Politis  • 22 septembre 2011
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LU



Que l’inénarrable Claude Goasguen, venu de l’extrême droite et président des Amitiés France-Israël, initie une pétition de parlementaires pour demander à Nicolas Sarkozy et à Alain Juppé d’opposer le veto de la France à la reconnaissance de l’État palestinien 
à l’ONU, ce n’est guère surprenant. 
Ce qui l’est davantage, c’est le succès de cette pétition auprès de parlementaires de gauche. Citons le radical Jean-Michel Baylet, candidat aux « primaires citoyennes », le strauss-kahnien rallié à François Hollande Jean-Marie Le Guen, mais aussi 
Serge Blisko, 
Alain Fauconnier, 
George Pau-Langevin, Jean-Claude Frécon, Patrick Bloche, David Habib, Serge Lagauche… 
et l’ex-Vert rallié 
au MoDem, Jean-Luc Bennahmias. Quant à Manuel Valls, il n’a pas signé le texte mais une tribune dans Libération (19 septembre) qui ne vaut pas mieux…


VU


Histoire de fêter à sa façon les 30 ans de l’abolition de la peine de mort, Marine Le Pen a déclaré sur TF 1, le 15 septembre, qu’élue, elle proposerait aux Français de choisir entre son rétablissement et « la perpétuité réelle, mais réelle ». Derrière le relooking de façade, le Front national et ses idées ne changent pas plus que le comportement de Jean-Marie Le Pen. Trois jours plus tôt, le père de « Le Pen fille », interrogé sur I-télé au sujet des déclarations de Robert Bourgi, qui venait de l’accuser d’avoir été financé par les valises de billets d’Omar Bongo, avait feint ne pas connaître le nom de « Monsieur Bourgui, ou Gourbi… », cet « Arabe (sic) chiite libanais ». Et d’ajouter en éructant : « Vous savez, des bruits, il en court. J’ai entendu dire qu’il [Bourgi] était un habitué du bois de Boulogne, où il faisait des passes, mais quand j’ai vu sa tête, j’ai compris qu’il devait pas en faire beaucoup ! » Classe !



ENTENDU


Interrogé dimanche soir sur son absence à la Fête de l’Humanité, alors que ses rivaux, Martine Aubry, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg, s’y étaient rendus, François Hollande a déclaré au cours de l’émission Radio France Politique : « C’était la fête de Jean-Luc Mélenchon. J’ai considéré que ce n’était pas ma place. Je ne suis pas là pour rechercher un adoubement. » L’explication en vaut une autre, donnée quelques jours plus tôt. Le député de Corrèze avait appelé au téléphone le candidat du Front de gauche pour s’excuser de ne pouvoir honorer son invitation à cause d’un déplacement en Corse « prévu de longue date ». Refus pour motif politique ou empêchement de calendrier ? Si même pour justifier ses absences Hollande varie…

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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