Lu, vu, entendu

Politis  • 29 septembre 2011
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LU


Jamais à cours d’imagination pour désinformer, le Figaro (21 septembre) a demandé à Bernard Bigot, patron du Commissariat à l’énergie atomique (et aux énergies alternatives !), de commenter le chiffrage par une banque de la transition énergétique décidée par le gouvernement allemand : 250 milliards sur dix ans. Bigot s’inquiète de la facture pour la France, que le Figaro évalue à… 750 milliards, voire « beaucoup plus encore », puisque la France dépend trois fois plus du nucléaire que l’Allemagne ! Et donc « les conséquences, à la fois pour les finances publiques et pour la facture du consommateur, sont incalculables… » CQFD. Une contre-expertise de l’économiste Benjamin Dessus sur Mediapart montre pourtant que dans le chiffrage de la banque allemande, à peine 100 milliards d’euros sont attribuables à la volonté de sortir du nucléaire, et qu’aucun coût n’est annoncé pour l’économie des frais d’entretien et de modernisation des réacteurs, ou les gains de la politique de sobriété énergétique envisagée par l’Allemagne. Au total, la facture des Allemands pourrait même baisser !



VU

Ahurissantes confessions de Carla Bruni ce lundi 26 septembre sur BBC World, interviewée (en anglais durant vingt minutes) par Christine Ockrent en plein exercice de journalisme de haut vol. La première dame de France y évoque sa grossesse et, mieux encore, sa rencontre avec Nicolas Sarkozy : « Il connaît toutes les appellations latines des fleurs. J’ai été vraiment impressionnée. On marchait dans les jardins de l’Élysée, il m’expliquait tout sur les tulipes et les roses, 
et je me disais : “Mon Dieu, mais il faut que j’épouse cet homme. C’est le chef de l’État et il sait tout sur les fleurs également. C’est incroyable !” » Incroyables pathos et trémolos, en effet. Et consternant.



ENTENDU


« Ami de 30 ans » de François Hollande, qu’il a connu à l’ENA, Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a de nouveau fait part de son amitié « certaine, indéfectible » pour le favori des sondages de la primaire socialiste, sur France Inter, le 23 septembre. C’est « le plus compétent » et « le plus capable de changer les choses », « quelqu’un qui a été dès le départ très sérieux et très clair sur la nécessité de réduire les déficits, de réduire l’endettement, et [qui] s’est fixé [comme objectif] d’avoir un retour à l’équilibre en 2017 », s’est enthousiasmé l’ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes de Sarkozy. Un soutien qui vaut bien celui de Jacques Chirac.

Les échos
Temps de lecture : 2 minutes
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