Faire les fous avec les Ogres

Pitt Ocha et la tisane des couleurs : un disque à piquer aux enfants.

Ingrid Merckx  • 28 mars 2013 abonné·es

Cas de figure classique : les enfants piquent les disques de leurs parents. Circuit normal de transmission. Cas de figure moins courant : les parents piquent les disques de leurs enfants pour les écouter en douce. Pitt Ocha et la tisane des couleurs est de ceux-là. De ces albums dont la palette saisit tout le monde : guitares, cuivres, cordes, jazz manouche, tango, chanson française, occitane, kabyle…

Dans une ambiance de cabaret moderne, les Ogres de Barback ont fait grandir leur joueur de sons, Pitt Ocha, qui agrémente son troisième voyage d’un nouveau conte musical. Ils convoquent sur scène une vingtaine d’artistes pour un featuring d’anthologie : Thomas Fersen, Juliette, Manu Chao, Mouss & Hakim, Emily Loizeau, Rita Macedo, Occitania All Stars, Kesaj Tchavé…

Ils revisitent le répertoire : Brassens dans une version réjouissante des « Sabots d’Hélène », et Anne Sylvestre qui prend un coup de jeune. Des mélodies et des textes magnétiques, que ce soit pour faire rimer « varicelle » et « violoncelle » sur une bossa, conscientiser la mélancolie enfantine (« Petit Blues ») ou exalter l’apprentissage de la décroissance (« Petits Riens »). Ils entraînent loin dans l’imaginaire et le chamanique. De la musique pour faire les fous et se secouer les neurones en même temps, à chanter jusque dans le sommeil…

Musique
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