Politique culturelle : Les orchestres en alerte

Les politiques d’austérité font des ravages dans les grandes institutions musicales en Europe.

Politis  • 20 novembre 2014
Partager :

Les politiques d’austérité font des ravages auprès des musiciens des grandes institutions musicales en Europe. Au cours des dernières années, plusieurs orchestres ont été contraints de cesser leur activité : en Bulgarie, au Danemark, en Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Espagne ou encore en Argentine et aux États-Unis… Après la disparition de l’Orchestre de la Radio à Athènes, puis celle de l’Orchestre de chambre de Copenhague, le 2 octobre dernier, la direction de l’Opéra de Rome a décidé de licencier ses artistes permanents (182 musiciens et choristes au total). Soutenus par les syndicats d’artistes (CGT, FO, Unsa, SUD) et par les principales organisations d’employeurs, la plupart des orchestres et maisons d’opéra à Paris et en régions ont décidé d’exprimer leur refus de voir disparaître tout un pan du patrimoine culturel européen. En France, où une nouvelle baisse des dotations d’État est annoncée, ils redoutent que des élus territoriaux suivent l’exemple de leurs homologues des cités européennes qui ont sacrifié des orchestres et des chœurs permanents. Ils tiennent à rappeler qu’ils « développent des missions vitales pour la création musicale et la diffusion auprès de tous les publics ». Cette campagne, qui s’exprimera dans le cadre des concerts donnés entre le 17 et le 30 novembre, vise aussi à demander « aux gouvernements et aux élus locaux de s’engager à préserver ce service public de la musique ».

**Rajenka** , du 5 décembre au 3 mai, 20, rue de Reuilly, Paris XIIe. En partenariat avec France Culture, Mediapart et *Politis.*
Culture
Temps de lecture : 1 minute
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don